TMS : Perspectives des patients sur les recommandations d’AP de l’OMS

, TMS : Perspectives des patients sur les recommandations d’AP de l’OMS

L’activité physique (AP) est définie comme « tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui nécessite une dépense énergétique ». Elle englobe tous les déplacements, y compris pendant les loisirs et dans le cadre du travail. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a mises à jour en 2020 ses recommandations sur le niveau d’AP nécessaire pour la santé et pour diminuer les risques, pour les adultes (âgés de 18 à 64 ans), les personnes âgées (65 ans et plus), les personnes vivant avec des maladies chroniques (hypertension, diabète de type 2, VIH et cancer) et les adultes vivant avec un handicap. Il est spécifié que toute personne doit effectuer au minimum 150 à 300 minutes d’AP aérobie d’intensité modérée, ou 75 à 150 minutes AP aérobie d’intensité vigoureuse, ou une combinaison équivalente d’AP vigoureuse-modérée tout au long de la semaine, associée à des activités de renforcement musculaire impliquant tous les principaux groupes musculaires au minimum deux jours par semaine.

AP et pathologies musculo-squelettiques : nécessaire mais sous-utilisée

Promouvoir l’AP pour les personnes souffrant de pathologies musculo-squelettiques (MSK) est un élément fondamental de la pratique clinique,car cela permet de diminuer la douleur, d’améliorer la fonction physique, la santé mentale, la qualité de vie et l’état de santé général. L’AP contribue également à la gestion des comorbidités associées (telles que les maladies cardiovasculaires et le diabète). Au niveau mondial, ce sont les pathologies MSK qui nécessitent le plus de rééducation/réadaptation ; la promotion de l’AP en est un élément central.

Les personnes souffrant de pathologies musculo-squelettiques ont souvent de faibles niveaux d’AP et ne respectent pas les lignes directrices de l’OMS en la matière.Chez ces patients, une connaissance limitée de bienfaits de l’AP sur l’état de santé pourrait contribuer aux faibles niveaux d’AP observés. Le fait que les pathologies MSK entraînent des niveaux élevés de douleur, d’invalidité et une qualité de vie réduite pourrait également expliquer ce faible niveau d’AP.

Une enquête transversale, 102 répondants

Une enquête transversale, menée à l’aide d’un questionnaire, a été diffusée aux patients se présentant à des séances externes de rééducation ou d’ergothérapie dans un service de rééducation MSK du nord de Londres. L’objectif principal était d’explorer leurs connaissances et perspectives sur les lignes directrices de l’OMS sur l’AP.

Le questionnaire en ligne a collecté des informations sur les données démographiques (âge, sexe), les caractéristiques de l’état musculo-squelettique (diagnostics, sites et durée de la douleur), les niveaux d’AP auto-déclarés (une seule question demandant combien de minutes d’AP étaient pratiquées au cours d’une semaine moyenne), leur connaissance des lignes directrices sur l’AP. Des zones de texte libre ont été utilisées pour enregistrer les réponses aux questions qualitatives, explorant les perspectives et des suggestions sur la manière dont les patients pourraient être davantage soutenus pour atteindre ces directives.

Au total, 103 participants ont rempli le questionnaire et 102 réponses sont incluses dans l’analyse.

Plus de la moitié des participants ignorent les directives de l’OMS

Seuls 43 (42 %) répondants connaissaient les lignes directrices de l’OMS sur l’AP et seulement la moitié d’entre eux 51 (50 %) connaissaient la raison pour laquelle elles étaient en place.

Seule la moitié des répondants (n = 51 ; 53 %) estimaient pouvoir atteindre la quantité d’AP recommandée et moins de la moitié d’entre eux ont déclaré l’avoir atteint (n = 42 ; 43 %). La durée médiane d’AP que les participants estimaient réalisable était de 178 minutes par semaine.

Les résultats qualitatifs indiquent des points de vue très variés sur ces lignes directrices, depuis le sentiment qu’elles sont utiles et réalisables, jusqu’au sentiment qu’elles ne sont pas réalisables pour les personnes souffrant de problèmes musculo-squelettiques. Parmi les obstacles à la réalisation des lignes directrices de l’AP, plusieurs répondants ont souligné le manque de temps et de financement.

Les répondants ont fourni diverses suggestions sur la manière dont les professionnels de santé pourraient aider les patients à respecter les lignes directrices sur l’AP :

  • Nécessité d’un soutien social (groupe sur l’AP, famille, ami, technologie)
  • La nécessitéde l’éducation est fréquemment soulignée (informations via des affiches, vidéos, bulletins d’information).
  • Intérêt des exercices en groupe en présentiel ou en ligne,avec la nécessité de varier les niveaux et les intensités et de proposer des groupes payants. 
  • Intérêt de proposerdes conseils et des recommandations personnalisées en matière d’AP, adaptées à leur leurs capacités physiques. 
  • Faciliter et mieux signaliser l’accès aux programmes d’AP, proposer un soutien financier pour l’accès à l’équipement et au transport.

Cette étude montre qu’il y a une connaissance très limitée et une variété de points de vue sur les lignes directrices de l’OMS sur l’AP parmi les patients souffrant de pathologies musculo-squelettiques. Il est nécessaire de renforcer la promotion de ces lignes directrices dans la pratique clinique, tout en tenant compte du contexte local et des phénotypes de chaque patient.

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